Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 23:59

Voici la liste des usiciens dont Jean Ichel Jarre suit l'actualité sur Twitter, du plus ancien au plus récent:

Vitalic (Musicien français)
Moby (Musicien américain)
Joachim Garraud (DJ français, collaborateur de Jean Michel sur de nombreux projets depuis 1999)
Massive Attack (Groue de Bristol, Angleterre)
David Lynch (cinéaste et musicien américain)
Kavinsky (musicien français)
Felix Cartal
Chemical Brothers (groupe anglais)
The Presets
Lou Reed
Black Strobe
Tiësto
Rubin Steiner
Soulwax
Chromeo
Felix Da Housecat
Mickey Avalon
Sigur Rós
Zombie Nation
Jackson & his computerband
Yan Céh
Zack de la Rocha
David Guetta
Boys Noize
DJ Vadim
M.I.A
Lady Gaga
Koudlam
Depeche Mode
Will.i.a.m
Mr Oizo (Quentin Dupieux)
Phoenix
Wyclef Jean
Snoop Dogg
Atrak
Calvin Harris
Tiga
para One
LCD Soundsystem
Louis Bridinski
Diplo
DJ Joakim Bouaziz
Erol Alkan
Chilly Gonzales
DJEDJOTRONIC
Modeselektor
Mark Ronson
Yuksek
Kanye West
Peaches
Laurent Garnier
Hot Chip
deadmau5
Sir Bob Cornelius Rifo
Midnight Juggernauts
Uffie
laude Von Stroke
Röyksopp
Breakbot
Trent Reznor (Nine Inch Nails)
Etienne de Crécy
Little Boots
Don Rimini
Alex Gopher
Simian Mobile Disco
Digitalism
Boy 8-bit
Nile Rodgers
Brian Eno
Benny Benassi
Beastie Boys
2manyDJs
Yoko Ono
Björk
La Roux
Miike Snow
Metronomy
The Prodigy
Fuck Buttons
Jokers of the scene
N.E.R.D.
Hearts Revolution
Klaxons
Raiohead / Thom Yorke
Danger
Florent Mothe
Sébastien Tellier
M83
Zomby
Vince Clarke
Crystal castles
Nicolas Jaar
New Order
Rone
Principles of Geometry
Fransesco Tristano
Fatboy Slim
Partager cet article
Repost0
30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 03:31

 

Frederick Rousseau

Né le 9 avril 1958, Frederick Rousseau a collaboré avec deux des plus grands noms de la musique électronique, d’abord Jean-Michel Jarre au début des années 80, ensuite avecVangeli dont il est devenu au fil du temps le directeur musical. Il est aujourd’hui sollicité à la fois pour le cinéma, la télévision et s’est fait un nom internationalement dans le monde de la musique. Sa formation au piano classique ne l’a pas empêché d’essayer de nombreux autres instruments : batterie, basse, guitare, percussions.
Et pourtant, le destin de Frederick aurait pu être tout autre s’il avait poursuivi son engagement dans l’armée, pour le compte du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) où il travaillait sur des têtes de missiles nucléaires.

 

En 1980, il devient associé avec Francis Mandin, ex-membre de Clearlight, pour développer le magasin Music Land à Paris, et succède ainsi à Joël Fagerman et Francis Rimbert, qui géraient le premier magasin de ce genre, Phonorgan. Le magasin, qui a été créé en septembre 1979, a une section synthétiseur très développé (Minimoog, Elka, Clavinet, Korg, Sequencial Circuits). Le magasin est le premier centre européen de musique électronique, et il est parrainé par Jean Michel Jarre. Music Land produit même quelques disques de musique planante (groupe B&M, série Dictotyledon) auquel participera en pointillé Frederick Rousseau. 

Vangelis vient s’approvisionner à Music Land en synthétiseurs pour les sessions parisiennes de l’album See you later (dont le morceau Memories of green resservira sur Blade Runner). C’est la première fois que les deux hommes se croisent.               

 

 

             


> Voyage avec Jarre et premiers contacts avec Vangelis 

Frederick Rousseau

En 1981, le jeune Frederick (23 ans) développe le premier séquenceur polyphonique de marque MDB, et son chemin croise la route de Jean Michel Jarre, qui est impressionné par les possibilités de l’instrument. C’est donc aux côtés du lyonnais que Frederick s’embarque pour la tournée de Jarre en Chine en 1981, pour laquelle il enregistre pendant plusieurs mois toutes les séquences des trois premiers albums (dont Les chants magnétiques, premier album auquel il a participé). Rentré à Paris, il participe à l’enregistrement du double album Concerts en Chine. Puis, à la fin de l’année, il croise Vangelis dans le studio Davout qui enregistre avec Jon Anderson son album sous le nom Jon and VangelisFriends of Mister Cairo. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre le pianiste autodidacte Jean-Philippe Rykiel(né en 1961), qui deviendra un collaborateur de longue date. Vangelis appelle Rousseau pour l’enregistrement de sa bande-son Blade Runner en 1982 (qui ne sera publié sous forme de CD qu’en 1994). Il commence par tenir le rôle de veilleur technologique (il surveille tous les synthés qui sortent sur le marché), et de librairie des sons analogiques et digitaux.En 1984, Frederick participe à l‘aventure Musique pour supermarché puis Zoolook, qui s’avèrent particulièrement exténuante comme il le dit lui-même :  

 

« Il m’a rendu fou (…) Quand je mangeais la moquette tellement j’étais épuisé, Jean-Michel était debout en train de me dire : Attend, il faudrait encore faire ça. »

Il déclare à propos de Zoolook, dont il a assuré les samples des musiciens américains (Marcus MillerYogi Horton, Laurie Anderson, Adrian Belew) et donné de nombreuses idées :

 

« J’ai fourni un travail impressionnant pour Zoolook. Je savais que le son de Jarre serait différent avec cet album, parce que Zoolook est différent en lui-même. C’est l’album le plus important et le plus technique que j’ai réalisé avec lui ».

Au bout de quatre ans et demi de travail en commun, Frederick quitte le studio de Croissy et la Jarre Team. Les deux personnalités ne sont plus rentrées en contact depuis quelques années maintenant.

 


> Studio mega à Paris

Frederick Rousseau au studio Mega

En 1987, il fonde le studio Mega, rue du Maréchal Maunoury à Paris avec l’ingénieur du son Thierry Rogen, où défile la crème de la variété française (Mylène Farmer avant qu’elle ne parte enregistrer aux Etats-Unis avec Rogen, Indochine, Jean-Louis Murat, Kassav, etc.). Pendant cette période (1987-1988), Vangelis quitte ses studios historiques de Nemo à Londres (il en avait plusieurs autres un peu partout dans le monde, depuis 1975) et s’équipe massivement en numérique, ce qu’il n’avait pas prévu quelques années plus tôt. Frederick  déclare rétrospectivement :  

 

« Le son change toujours avec la technologie. Pour moi, ce n’est pas que Vangelis qui a changé de son. Le son de Jarre a évolué. Le son de Klaus Schulze aussi a évolué. »

 

En 1990, Jarre s’offre à nouveau les services de Frederick pour le défi homérique de La Défense / une ville en concert, où il conçoit de nouvelles introductions pour les morceaux, et est affecté de nouveau aux séquences.
Il compose de 1990 à 1992 des bibliothèques de sons de la série dite « Illustrator ».

 

  


> Aux côtés de Vangelis

En 1991, c’est le vrai tournant de sa carrière. Vangelis utilise le studio Mega pendant six mois pour enregistrer son album The City, qu’il a composé dans une chambre d’hôtel. Il est impressionné par la capacité de Vangelis de composer en live ses morceaux, grâce à de nombreuses pédales et une utilisation intuitive des synthétiseurs. En binôme avec Philippe Colonna, Rousseau apparait sur les crédits de l’album, ainsi que sur tous les albums suivants du grec taciturne.Rousseau participe également au projet Eurêka, évènement européen porté par le ministre hollandais des affaires économiques, sur le thème des transports et de l’industrie, et qui aboutit à un concert sur le port de Rotterdam devant des centaines de milliers de personnes (275.000 peut-être ?). Ce show d’une heure, entouré de nombreux chanteurs (dont l’inévitable Jon Anderson), sur lequel pèse un lourd soupçon de play-back utilise un chœur dirigé par Guy Protheroe. Eurêka voit l’utilisation de lasers et d’images projetées pour célébrer l’entente scientifique des européens. Une nouvelle version de l’Hymne de Vangelis est étrennée.

 

 


> Réalisations en solo

En 1994, il publie son album MÔ, un album qui met en valeur des chanteuses japonaises. C’est l’époque de sa vie où il signe sur le label new-age français Origins. Cette musique s’inscrit dans la mouvance ethno-lounge. Rousseau déclare à ce sujet vouloir faire de la musique qu’il a plaisir à écouter chez lui, dans un canapé, les yeux fermés. Les voix ethniques sont la composante essentielle de son travail, qui est moins symphonique que celle de son maître grec.
En 1995, il réalise Spirit in the Woods, album électronique consacré aux arbres, qui emprunte des rythmes africains. Puis vient Abyss (1996), expérience qu’il qualifie de non-musique, puisqu’elle correspond à un projet de musicothérapie. En 1997, il réalise Woods, avec des rythmes tribaux et des voix d’habitants de la forêt. Pour ces disques dépareillés, la méthode de composition ne varie guère : 

 

« Je suis comme un peintre avec ma palette de sons, stockés sur CD-ROM ou sur mes synthés. (…) Quand je compose de la musique, j’aime le faire vite, et si possible dans l’ordre des morceaux qui figureront sur mon album. C’est ce que j’ai fais pour MÔ et Woods. »

 

En 1997, Vangelis se joint à lui pour composer la musique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Athènes, dans le stade antique de Panathanaikos, devant 75.000 spectateurs. Ce spectacle, qui est mondo-diffusé, fait le lien entre sport antique et ère moderne du sport.
Rousseau compose de son côté les bandes-son de 40 films ethnographiques. Il sort sa première collection d’album, les 5 volumes de terres de légendes, entre 1999 et 2000.

 

À propos de la mode des synthétiseurs analogiques, Rousseau déclare en 1999 :

« Aujourd’hui tout le monde est vintage. Jarre est obligé d’utiliser des anciens synthétiseurs pour créer un album marketing [Oxygène 7-13]. J’aime les vieilles machines mais j’aime aussi les nouvelles. J’utilise chaque instrument pour ses qualités intrinsèques. »

En 1993, Vangelis avait commencé à mettre sur pied son opéra cosmique, Mythodea, qui lui a été commandé par la NASA. Le projet verra le jour en 2001, pour le lancement de la mission Mars odyssey. C’est Frederick qui est chargé d’être la courroie de transmission entre les divas Jessye Norman,Kathleen Battle, l’Orchestre du London Metropolitan et bien sûr, les synthétiseurs de Vangelis.

 


> Des commandes diverses

Tears de Frederick Rousseau

En 2002, Rousseau sort un nouvel album solo, Travels. Un an plus tard, il est sollicité par Nature et découvertes pour sortir un album Recall. Certains de ses succès des années 90 apparaissent également sur diverses compilations lounge. On peut citer l’influent Buddha Bar : volumes 3, 4 et 5 (DanyaLa fille de Pékin, Princess W. Chena), Buddha MudraMarrakesh Express (Accross [the Desert]), etc. Il participe aussi en collaboration avec Fernand Deroussen à la série de disque relaxants Oxygène series, qui, hors de son titre, n’a rien à voir avec l'album de Jean Michel Jarre.
Retour au cinéma en 2004, il travaille sur la bande-son d’Alexandre, d’Oliver Stone, un travail de titan qui dure un an et qui lui vaut le titre de directeur musical de Vangelis.Le premier album de Frederick, Tears, est paru chez Milan-universal en 2005. Il s’agit de son album Ethno-électro le plus accessible.

Travels de Frederick Rousseau

L’anée 2006 est le moment où il procède au remastering de l’intégrale du catalogue de Vangelis pour EMI music. Il participe dans le même temps à la compilation World.com.En 2007, il supervise la bande originale du film Jacquou le Croquant, de Laurent Boutonnat. Puis, en décembre de cette année-là, il travaille pendant trois mois au nettoyage des bandes de Blade Runner sur une table de mixage hyper-moderne en vue de la réédition en trois CD du vingt-cinquième anniversaire de Blade Runner. Fredrick Rousseau précise vouloir consacrer de plus en plus de temps à la musique de film, exercie plus varié et moins « commercial » pour lui, orientation qui rejoint celle de Vangelis.

> Ses coups de coeur personnels

 

En 2008, Rousseau a collaboré avec les chercheurs de l’IRCAM sur Super Phase Vocoder autour de la conception du soft Audiosculpt, qui permet de modifier tous les paramètres d’un son à partir d’une représentation graphique de celui-ci. Frederick Rousseau confesse écouter les radios (FIP et Nova) [alors que le son de la radio écrase la perception de la richesse de la musique, NDLR], et aime particulièrement les albums de Deep Forest, Bohême et Comparsa et le projet Era de son ami compositeur Eric Levi :«La musique d’Era associe pop et new-age avec des chœurs, de la batterie et des sons de guitares électriques : c’est un excellent concept.» Il aime aussi fabriquer des images de synthèses (en témoigne l’esthétique hi-tech de son site web). 


 

 > Sa conclusion sur Jarre et Vangelis

 

 

Ce qui m’amuse, c’est que je me souviens de cette collection de  Synthétiseur, les plus grands thèmes, volumes 1 et 2, recréés par Ed Starink. J’ai réalisé qu’à chaque fois que quelqu’un cherchait à imiter Jarre et Vangelis, il n’y arrivait pas. C’est toujours pire. Je n’ai jamais trouvé des versions de jarre ou de Vangelis meilleures que l’original. Seulement deux reprises de State of Independance de  Jon and Vangelis, une chantée par Donna Summer faite par Quincy Jones avec le All Star Choir (Christopher Cross, Michael Jackson, Lionel Ritchie, Stevie Wonder et consorts) et une version rock’n’roll de cette même chanson par Chrissie Hynde, excellente.

« Je suis quelqu’un de chanceux », résume-t-il, « j’ai vu l’émergence du monde du synthé. À travers Jarre, à travers Vangelis, à travers divers artistes. Je mesure cette chance. Travailler avec eux est un poste d’observation privilégié pour voir différentes approches du business, des concerts et de la musique. Je confirme qu’ils sont tous les deux uniques en leur genre.

 


> Discographie

Disques solos :  
  • Illustrator series (1990-1992)
  • Mô (1994)
  • Spirit in the Woods (1995)
  • Abyss (1996)
  • Woods (1997)
  • Terres de Légendes series (1999-2000)
  • Travels (2002)
  • Recall (2003)
  • Tears (2005)

 

Avec Vangelis :

  • Blade Runner (film de Ridley Scott, 1983)
  • Friends of Mr Cairo (1984)
  • Themes (1990)
  • Oceanic (1998)
  • La Peste (film de Luis Puenzo, 1991)
  • Rotterdam concert (1992)
  • 1492 : Christophe Colomb (bande originale, 1992)
  • Opening Show IAFF (1997)
  • Mythodea (2001)
  • Alexandre (film d’Oliver Stone, 2004)
  • Blade Runner (25ème anniversaire, 3 CD, 2008)
Partager cet article
Repost0
31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 15:57

c489eceeba802fafd2afc95ceec656cb

// article rédigé par Jérôme //

Charlotte Rampling est à l’honneur à La maison de la Photographie de Paris pour une exposition de photos jusqu’à la fin de ce mois. Ce projet, qui est porté par une installation sonore de Jean-Michel Jarre, d’ailleurs présent à l’inauguration, scelle la réconciliation publique d’un des couples d’artistes les plus célèbres de l’hexagone et au-delà.

Outre la longévité de leur union (20 ans !), les deux ont nourri les phantasmes du public par leur succès phénoménal chacun dans leur domaine tout en préservant le reflet d’une tribu soudée, bien que recomposée. Et même si la belle histoire s’est terminée il y a 15 ans, le couple fascine toujours, s’il on en croit la célébration médiatique de leurs « retrouvailles »…

Revenons donc quelques instants sur la vie de la plus française des actrices britanniques, à la personnalité à la fois réservée et provoquante, et figure incontournable du parcours de Jean-Michel
Jarre.

photo1.jpg

Une éducation stricte, puis des photos de nus…
Tessa Charlotte Rampling est née en Grande Bretagne le 05.02.1946 d’un père (Godfrey Rampling) autoritaire, colonel de l’armée britannique et champion olympique à Berlin en 1936, et d’une mère peintre. C’est lors d’un long séjour à Fontainebleau, où son père est posté, que Charlotte apprend la maîtrise du français dans une école privée chrétienne. Elevée par un militaire britannique et par des religieuses ! On comprend mieux cette certaine distance, voire cette froideur, mais aussi ce côté rebelle, provoquant, qui font partie intégrante de sa personnalité mais qui est aussi sa marque de fabrique d’actrice.

Le cinéma, elle y vient par la petite porte, en tournant d’abord pour des publicités, puis en se faisant remarquer sur quelques podiums de défilés de mode. Son regard félin et sa silhouette attirent bientôt l’œil de photographes de renom, dont Helmut Newton qui signera plus tard la photo du dos de la pochette de l’album « Equinoxe ». Ses premiers rôles marquants sont déjà emprunts du souffre qui ponctue toute sa carrière : « Les damnés » de Visconti (1969), « Zardoz » de Boorman (1974), et surtout « Le portier de nuit » de Cavani (1974) qui lui apporte la gloire.

« J’ai toujours aimé la provocation parce qu’elle me permet de me dépasser. Pas pour que l’on me regarde ou pour choquer, mais pour rester en éveil, ne pas m’endormir et faire avancer les autres aussi. Très vite j’ai été attirée par les sujets difficiles, complexes. Le cinéma n’est pas pour moi un simple divertissement. Il a une mission, une valeur. Je voulais dire des choses importantes à travers mes personnages, même si c’était de façon subliminale. » (Point de vue 03/07/2009)


Le coup de foudre !
Début 1976, Charlotte Rampling, 31 ans, vit à Saint Tropez (pour fuir les taxes britanniques !) avec son mari Brian Southcombe, acteur et publicitaire, et leur fils Barnaby, alors agé de 4 ans.
Le couple est marié depuis 1972. L'actrice est déjà très célèbre. Elle tourne (donc voyage) beaucoup…

A la même époque, Jean-Michel Jarre, 29 ans, est marié depuis le 20.01.1975 à Flore Guillard, attachée de presse dans le monde de l'industrie musicale. Ils ont une fille d'un an, Emilie. Ils vivent à Paris, dans un appartement où Jean-Michel Jarre a constitué un petit studio personnel. Après le succès de ses projets avec le chanteur Christophe, Jarre collabore alors activement à l'album de Patrick Juvet "Mort ou Vif", en tant que producteur et parolier.

C’est en mai de cette année-là, que la coordinatrice artistique de Juvet, Florence Aboulker, invite l'actrice et le musicien à un dîner à Saint Tropez, au restaurant Chez Nano. Les deux artistes sont mutuellement charmés ! Après cette soirée, Jarre s'effondre dans les bras de Juvet en clamant déjà son impossible amour naissant pour la belle Anglaise…

JMJ : « Nous avons été attirés l‘un à l’autre instantanément. Une certaine complicité existait entre nous et a grandi au cours des prochains jours. » (The Independent 08/08/1993)

CR : « Il était incroyablement charismatique, très fort, très séduisant, très charmant et intelligent, Jean-Michel était magnétique.» (The independent 08/08/1993)

Le musicien l'appelle trois jours plus tard à son hôtel, à Paris, alors qu'elle promeut son dernier film « Adieu ma jolie ». Les deux jeunes gens se revoient et ne se quittent plus tout un week-end durant, enfermés derrière les fenêtres de l'hôtel Lancaster. Charlotte rentre ensuite à Saint-Tropez, mais son mari se doute de quelque chose. Une dispute éclate. L'actrice s'enfuit à Paris.

photo2.jpg

CR : « J'étais dans un mariage qui n'allait pas trop bien, Jean-Michel non plus, et très bientôt lors de ce week-end, nous avons réalisé qu'il y avait quelque chose de très fort qui s'était passé entre nous (...) Jean-Michel a été le catalyseur. vraiment - à partir de ce moment-là, nous avons décidé que nos vies changeraient, et nous avons pensé à comment le faire de telle sorte que ce serait mieux pour tout le monde (...) Vous ne vous vous sentez coupable que rétrospectivement.. Je savais que mon mariage était arrivé au point où nous n'étions pas faits l’un pour l’autre, et Jean-Michel était également arrivé à la même conclusion. » (The Independent 08/08/1993)

Le jeune couple s'installe d'abord chez la mère de Jean-Michel, puis bientôt dans un autre appartement parisien. Quand l'épouse de Jarre quitte finalement l'appartement du XVIIIème arrondissement où il a toujours son studio, les deux jeunes gens le trouvent vidé de tout meuble, jusqu'aux ampoules électriques !

Les deux tourtereaux affichent très tôt leur relation aux yeux du monde : Rampling, membre du jury du festival de Cannes 1976, évènement mondial s’il en est, est accompagnée de Jarre qui partage sa table et sa chambre au su de tous. Le couple est poursuivi par les photographes…


La tribu Jarre
Deux divorces seront bientôt prononcés : la même année pour elle, un an plus tard pour lui. Les deux artistes obtiennent la garde de leur enfant respectif, chose rare pour un homme à l’époque !
Un troisième enfant, David, viendra rejoindre la famille recomposée en 1977. Dans toutes les interviews, chacun des eux artistes considèrera toujours avoir trois enfants, et non deux chacun…

Il l’accompagne tous les ans à Cannes. Elle le soutient dans sa musique :

« Je ne saurai jamais d’où la musique vient", s'émerveille-t-elle. "Je me demande souvent pourquoi il ne va pas soudainement s'asseoir dans son lit et commencer à chanter ou siffler quelque chose. Il ne le fait jamais. La musique va juste dans sa tête tout le temps. Quand il travaille, il s'enferme en studio pendant des semaines sur la fin. Je n'entends rien jusqu'à ce que le travail ne soit terminé. » (People Vol : 8 No. 23, 05/12/1977)
«Il écrivait de beaux textes. Nous pensions faire quelque chose ensemble. Puis il y a eu le succès d'"Oxygène".» (Libération 30/04/2002)

photo3.jpg

Elle est en effet l’une des premières à découvrir ce grand projet d’« Oxygène » que le musicien enregistre pendant l’automne 1976. En écoutant l’album, Charlotte Rampling lui déclare que la particularité de cette musique fera que ce sera ou un échec retentissant ou un succès phénoménal. On connait la suite…

Ils se marient civilement le 7 octobre 1978 à Croissy sur Seine, dans la banlieue parisienne. Ils donnent une réception dans le jardin de leur magnifique maison au bord de la Seine, qu’ils viennent d’acquérir. Parmi les invités, le photographe Jacques-Henri Lartigue et son épouse. C’est lui qui va donner l’envie à Charlotte de se passionner pour la photographie.

« [Le déclic pour la photographie] date de mon mariage avec Jean-Michel [Jarre] en 1978. Les Lartigue étaient là. Jacques-Henri cachait son tout petit appareil et jaillissait soudain : clic-clac ! Les photos sont parues dans Match. Je lui ai dit, fascinée : Je rêve de faire comme toi ! » - « Alors essaie ! » Et il m’a donné un de ses petits appareils. Quand il a vu mes photos, il a simplement lâché « Tu as un œil. Si ça te plaît, continue ! » Et voilà ! J’ai commencé à photographier mes enfants et Jean-Michel parce qu’ils étaient là. » (Paris Match 05/07/2012).

Elle va accompagner son musicien de mari en Chine. Elle devient le témoin photographe de cet évènement du premier musicien occidental autorisé à y donner des concerts. De ce voyage, elle rapportera photos et reportage. Par la suite elle sera aux côtés de Jarre pour tous ses grands projets de méga concerts à Houston, à Lyon, à Londres… prenant une photo ici, faisant la promotion du travail de son conjoint là… Ses clichés seront publiés sur les disques et les livres de Jean-Michel Jarre, sans mélange des genres. Les deux artistes privilégient leur indépendance artistique.

JMJ : « La relation entre Charlotte Rampling et moi réside dans I’intérêt qu’on porte à nos occupations respectives. Je ne crois pas qu’on puisse faire un couple en ne partageant qu’une toute petite partie de sa vie avec I’autre. Or le travail c’est la moitié, souvent, de votre existence. (…) On partage tout, mais on ne mélange rien, je vais rarement sur les plateaux quand elle tourne, elle ne vient pas en studio quand je réalise. Partager ne veut pas dire perdre son autonomie. » (??? 11/1987)

Les parents dédiés à leurs enfants aménagent leur emploi du temps professionnel en fonction de leur agenda familial. La maisonnée est polyglotte. Charlotte et Jean-Michel élèvent leurs enfants sans autorité immodérée mais fixent les limites. Quelques principes sont mis en place comme l’interdiction de télévision la semaine !

CR : « J’ai essayé de ne pas être directive, ni exigeante. J’ai voulu être présente, autant que le permettait mon travail. Je ne voulais pas être une mère au foyer, mais j’ai tout fait pour avoir une vraie écoute, partager leur vie. J’ai surtout évité de leur imposer mon point de vue. » (Point de vue 03/07/2009)

JMJ : « Charlotte et moi avons toujours considéré que nous devions donner un cadre où ils pourraient être aussi libres que possible, puis d'élargir le cadre au fur et à mesure qu’ils grandissent ». (The Guardian 10/01/2000)

Charlotte met sa carrière entre parenthèses, ou plutôt en pointillés. Malgré les tentatives de séduction d’Hollywood (« Le verdict », 1982), elle refuse beaucoup de propositions, ou n’accepte que de petits rôles (« Angel heart » d’Alan Parker, 1987). Elle réussit pourtant le tour de force de continuer à marquer les esprits avec des rôles difficiles (« Max mon amour », 1986). En 1986, elle est nominée aux César pour « On ne vit que deux fois » de Jacques Deray.

Même s’ils fréquentent quelques célébrités du show business international, les Jarre-Rampling font peu de sorties mondaines. Le couple fait pourtant régulièrement l’objet d’articles et de photos dans les magazines, généralement à l’occasion de projets du musicien. Les deux artistes se prêtent aussi de temps en temps au jeu de partager les plateaux de télévision, comme dans le 13H d’Antenne 2 tourné chez eux en 1987, ou à « Sacrée Soirée » en 1990. Il y aura aussi cette mémorable séquence de l’actrice chantant « Les mots bleus » écrits par son mari à qui elle fait cette surprise et dont l’émotion crève l’écran lors de l’émission « C’est votre vie » (1994).

Le couple tient bon lors des épreuves, notamment lors des périodes dépressives de Charlotte, ces « ombres » qu’elle attribue à la perte non cicatrisée de sa sœur Sarah en 1966 et dont le père lui a forcé à cacher le suicide à tous, y compris à sa mère jusqu’au décès de celle-ci.

La rupture… et les retrouvailles
Et puis en 1995, les premières lézardes… Jarre est surpris par les paparazzi dans les bras d’une jeune femme. Le couple n’y résistera pas. Monsieur reste à Croissy. Madame s’installe près du Jardin du Luxembourg. Charlotte Rampling, défavorable au divorce, ne l’acceptera finalement qu’en 2002. Son nouvel amour avec l’homme d’affaires Jean-Noël Tassez y est certainement pour quelque chose.

Dès sa séparation d’avec Jarre, la comédienne retrouve les plateaux de cinéma et enchaîne les tournages. Elle reçoit un César d’honneur en 2001, mais surtout elle retrouve le succès notamment grâce à François Ozon avec « Sous le sable » (2000) et « Swimming pool » (2003). Pour l’actrice, ces deux films sont également une étape essentielle du deuil de sa sœur. Son personnage dans le deuxième se nomme d’ailleurs Sarah.

L’actrice assume ses rides et continue de jouer ou de poser sans tenir compte de son image : en 2009, ses poses en héroïne de manga pour le peintre Jacques Bosser ou ses photos de Juergen Teller où elle se montre déambulant dans le musée du Louvre dans le plus simple appareil, prouvent qu’à plus de 60 ans, l’actrice est plus que jamais maître de son bord.

CR : « Je fais partie de la première génération de femmes qui, à 50 ans, peuvent être séduisantes. Une séduction autre, plus profonde, plus mature. C’est la vraie séduction d’une femme en pleine possession de son pouvoir de femme, avec son immense expérience. Pourquoi le camoufler ? (…) Moi, je ne pense pas à mon âge. Je pense à ma vie. » (Psychologies 07/2009)

Presque 20 ans après son interprétation des « Mots bleus », l’actrice s’essaye enfin à la chanson, son rêve de jeunesse. Elle s’entoure de l’auteur Michel Rivgauche et du compositeur Jean-Pierre Stora. L’album « Comme une femme », avec les musiciens de Francis Cabrel, sort en 2002. En 2011, elle confie son nouveau disque « Les grains de sable » à la maison de prod’ de Francis Rimbert, le fameux complice de Jean-Michel Jarre.

photo4.jpg

Cette période marque d’ailleurs le rapprochement de la comédienne et du musicien. En mars 2010, Rampling assiste au concert de Jarre à Bercy. Elle est également présente aux funérailles de France Pejot, la mère de JMJ, en avril. Elle est récemment invitée par le musicien à assister à la remise de son titre d’Officier de la Légion d’honneur le 14.03.2012 à l’Elysée.

CR : « Je n’ai pas considéré cette séparation comme une rupture. Mon « mode d’emploi » de vie a changé, mais j’ai continué à aimer. Je ne suis pas entrée dans le jeu de la colère ou de la revanche. J’ai pardonné. J’ai choisi ce chemin-là, car personne n’a tort. » (Psychologies 07/2009)


Exposition « Charlotte Rampling - Albums secrets »
du 27 juin au 26 août
Maison Européenne de la photographie, Paris

Web sites : http://www.charlotterampling.net/ (non officiel)

Vidéos :
Chalotte Rampling chante « Les mots bleus » à Jean Michel Jarre : http://www.youtube.com/watch?v=hJaJkGyCCQM
Partager cet article
Repost0
30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 12:00

Tetiere-Christophe-Deschamps

 

..:: Article rédigé par Jérôme::.. Le batteur français Christophe Deschamps a pris en main les percussions de son ami Claude Samard lors des concerts de Jean-Michel Jarre à Hambourg et à Berlin, deux étapes du <2011> tour, à leur invitation. Cet évènement marque le retour (temporaire ?) du batteur dans la Jarre team ; en effet, c'était déjà lui qui avait martelé le rythme du festif "Calypso", et participé à l'aventure du méga concert à La Défense en 1990. L'occasion est donc trop belle pour ne pas présenter l'un des batteurs légendaires de la variété-pop française des 30 dernières années, dont le Panthéon abrite déjà les Jo Hammer, Claude Salmiéri, Loïc Pontieux et autres Manu Katché.


> Dieppe – Paris – Los Angeles

Christophe Deschamps est né le 5 Décembre 1956 à Rouen. Ses frère et sœur l'initient au rock et à la variété. Il passe sa scolarité à dessiner des batteries sur ses cahiers et commence à la pratiquer à 8 ans. Il fait son premier concert vers 12 ans lors de la fête du lycée à Dieppe. Il entre ensuite au conservatoire de Rouen. Il fait ses classes avec son premier groupe Aventure. Il s'inscrit à l’école de Kenny Clarke et Dante Agostini à Paris, où il est formé selon la « méthode Agostini »1, sans toutefois s'installer dans la capitale.

Ce n'est qu'à 17 ans qu'il quitte Dieppe pour habiter Paris où un ami guitariste le dirige vers des musiciens de studio. Il commence alors à travailler pour la publicité, notamment. En 1978, il est le batteur du groupe éphémère Côte Ouest qui sort l'album "Multicolor". Il accompagne Bill Deraime sur scène en 1979, auprès duquel il rencontre l'harmoniciste Jean-Jacques Milteau pour lequel il travaille sur son album "Blues Harp". Deschamps rejoint l'année suivante le groupe Rascal Poupon dont Jean-Yves D'Angelo (qu'il retrouvera régulièrement) est le claviériste ; un 45T (Exotisme) sort cette année-là. Avec ce groupe, il accompagne Eddy Mitchell pour l'Olympia et une tournée en 1980. Peu après, il rejoint la formation The Chance Orchestra de Patrick Lannes, ainsi que le groupe Captain Mercier (album "Mercenaire du Rock" - 1980). Il enchaîne aussi les séances d'enregistrements et multiplie les rencontres. De fil en aiguille, il est en studio avec Jean-Jacques Goldman pour l'album "Minoritaire" en 1982. A partir ce cette date, leur collaboration sera régulière.

C'est alors que Deschamps découvre le célèbre batteur Jeff Porcaro "et, à travers lui, toute la L.A. music et le monde glamour des musiciens de studio californiens". A 24 ans, il décide d’aller faire l'école de batterie réputée du P.I.T. (Percussion Institute of Technologies) à Hollywood. Il passe son temps "entre le “Baked Potatoe” "club mythique où, chaque soir les plus grands musiciens de L.A. viennent faire un gig en toute simplicité, et d’autres clubs."


> Le batteurs des stars
Christophe-Deschamps-2


Revenu de ses illusions professionnelles américaines, il revient à Paris deux ans plus tard. Commence alors une petite "success story" pendant laquelle il enregistre avec les plus grandes stars du moment : Sanson ("album blanc" – 1985, Toi le venin – 1988), Lavoine (Lavoine – 1985), Goldman (Non homologué – 1985, Entre gris clair et gris foncé - 1987), Souchon (C'est comme vous voulez – 1985), Johnny (Gang – 1986), Dutronc (CQFDutronc – 1987), Le Forestier (Né quelque part – 1989)… Sur scène, il accompagne Véronique Sanson (1985), Patrick Bruel (1987), Alain Souchon (1989), Patricia Kaas (1990), etc.

En 1990, Jean-Michel Jarre contacte Christophe Deschamps, dont la réputation ne lui a pas échappé, pour donner du rythme à son titre "Calypso", extrait de l'album "En attendant Cousteau".

CD :
"Je me souviens de la session au Studios Guillaume Tell où j'ai enregistré uniquement la batterie après en avoir testé plusieurs pour trouver le rythme correct. Je me souviens que nous avons utilisé un son très sec, tout comme j'aime." (Fairlight Jarre - 20.10.2008)

Satisfait de sa prestation, Jarre l'invite à rejoindre l'équipe de ses musiciens chevronnés pour le méga concert du 14.07.1990 à La Défense.

CD :

"C'était étonnant, bien sûr, particulièrement les essais. Pendant la journée, il y avait des alpinistes perchés sur des bâtiments qui sautaient sur les façades des gratte-ciel pour installer des écrans sur lesquels des effets visuels devaient être projetées lors du concert. Je me rappelle de toutes ces voitures dans le tunnel qui était sous la scène : les chauffeurs, alors qu'ils s'approchaient du tunnel, se sont arrêtés pour regarder les lumières installées dans les bâtiments. Il y avait beaucoup de trafic la nuit, c'était très excitant. La restauration était incroyable aussi : 500 personnes à manger. Je pouvais manger à la même table que les grimpeurs, mes héros." (Fairlight Jarre - 20.10.2008)

Après le succès de La Défense, Deschamps est de nouveau pressenti l'année suivante pour participer au concert à Teotihuacan, au Mexique, qui doit y célébrer une éclipse de soleil. Malheureusement, le projet est abandonné au dernier moment.
Christophe-Deschamps-3


> Les projets solos ou groupes

C'est aussi au début des années 90, que Deschamps, après quelques tentatives de "singles" dans les années 80 ("Juste une fois" - 1987, et "C'est pas légal" - 1988), tente une carrière de chanteur en solo avec un album. Son carnet d'adresses lui permet de s'entourer de la crème des musiciens, dont les membres de la "Jarre team" Guy Delacroix et Claude Samard, et puis, cerise sur le gâteau, les chœurs de Goldman, Souchon, Voulzy et Cabrel. Rien de moins. De l'album "Connivences" qui sort en 1991 est extrait le titre "Idole, idole" qui mènera Deschamps sur les plateaux télé de l'époque. Il refait une tentative avortée en 1995 avec l'album "En l'air" qui, malgré un titre de Goldman (sous un pseudo), ne sera pas commercialisé. Cela ne l'empêchera pas de composer pour d'autres, notamment pour Natasha St Pier et Jennifer.

Christophe chante et publie plusieurs albums, dotnt le premier est Connivences, en 1991.
"Le second album n'a pas abouti, c'est un album fantôme, qui m'a un peu dissuadé de m'y remettre tout de suite. J'ai de toute façon trop de boulot."

 

Christophe-Deschamps-4

Dès lors, il remet ses baguettes à la disposition des autres en studio. Parmi les plus célèbres, citons Laurent Voulzy (Caché derrière – 1992, Avril - 2001), Florent Pagny (de Réaliste - 1992, à Ailleurs Land - 2003), Jean-Jacques Goldman (Rouge – 1993, En passant - 1997), Céline Dion (D'eux – 1995), Pascal Obispo (Superflu - 1996, puis tous les autres !), Patricia Kaas (Le mot de passe – 1999), Natasha St Pier (de De l'amour le mieux – 2002, à Longueur d'ondes – 2005), etc. En concert, il devient le batteur attitré des tournées marathon de Goldman (1991-1992, 1994, 1998, 2002) et Obispo (1998, 2000-2001, 2003-2004, 2006-2007, 2010), puis de Natasha St Pier (2006-2007). Lors de ses prestations publiques, Deschamps fait la démonstration de ses magnifiques batteries customisées, dont sa Pearl inspirée de la pochette de l’album "Sergeant Pepper" des Beatles et sur laquelle figurent famille, amis et références musicales.

Christophe-Deschamps-1

Il participe aussi, air du temps des années 2000, aux projets discographiques des découvertes des "Star Ac'" et autre "Nouvelle Star" (Jennifer, Nolwenn Leroy, Thierry Amiel, Gregory Lemarchal, etc.) et des comédies musicales à la mode (Les dix commandements).

En 2004, il rejoint le groupe Mary Modified (Chant : Jen Jordan, basse & chant : Viché De Vince, Guitare : Scal Novak, guitare & chant : Olivier Frèche) qui s'éteint peu après. En 2006, Christophe, Viché et Scal s'entourent de la chanteuse Floo et du guitariste Fred Fuchs pour former Miss Ils, renommé bientôt Missils Airlines. Deux albums sont réalisés par le groupe : "Miss Ils" en 2007 et "240" en 2011. Parallèlement,le batteur crée avec quatre DJs (Dboy, Luki aka Loreille, Afrotomz, Montesquieu) le collectif Hi-Hatz pour animer des évènements en tout genre.


> Participation aux albums de JMJ :

  • 1990 : En attendant Cousteau (Titre « Calypso »)

> Participation aux concerts de JMJ :

  • 14.07.1990 : La Défense
  • 02.11.2011 : <2011> tour à Hambourg
  • 08.11.2011 : <2011> tour à Berlin

> A aussi joué pour (sans ordre) :
Studio :
Stanislas, Véronique Sanson, Pascal Obispo, Paul Personne, Sly, Pauline, Marc Lavoine jean-Jacques Goldman, Alain Souchon, Johnny Halliday, Jacques Dutronc, Maxime Le Forestier, Jeanne Mas, Laurent Voulzy, Florent Pagny, Jean-Jacques Goldman, Céline Dion, Pascal Obispo, Patricia Kaas, Natasha St Pier, Calogero, Les dix commandements, Miss Ils / Missiles Airlines, Côte Ouest, Rascal Poupon, Vince Taypor, Cécile Maury, Pauline Laffont, Bijou, Claudia Philips, Thierry Hazard, Dauga, Emma Shapplin, Tina Arena, Khaled, Axel Bauer, Steeve Estatof, Zazie, Jennifer, Nolwenn Leroy, Thierry Amiel, Gregory Lemarchal, Jean-Jacques Milteau, Philippe Lavil, Patrick Verbeke, Philippe Chatel, Frank Langolff, Denis Pepin, Dianne Tell, Dick Rivers, Graziella de Michelle, Geneviève Paris, Jean-Yves D'Angelo, Phil Barney, Gérard Blanc, Michel Fugain, Les Coquines, Ducky Smokton, Rejane Perry, Herbert Leonard, Philippe Bruguière, Hugues Auffray, Isabelle Mayereau, Isabelle Caux, Arnaud Thouvenel, Michael Jones, Ensemble contre le sida / Noël Ensemble, Joe Cocker, Michel Delpech, Valerie Vega, Ismaël Lo, Frederic Lerner, Lââm, Lauren Faure, Erwann, Love United, Mario,Hélène Segara, Anne Warin, Pedro Alvez, Axelle Renoir, Shirel, Carine, Forever young, Star academy, Isabelle Boulay, ECS, Laetizia, Steve Estatof, Jonathan Cerrada, Marilou, Barrueco, Cyril Paulus, Jean Patrick Capdevielle, etc.

Scène :
Jean-Jacques Goldman, France Gall, Pascal Obispo, Véronique Sanson, Patrick Bruel, Alain Souchon, Patricia Kaas, Bill Deraime, Eddy Mitchel, Miss Ils / Missiles Airlines, Hi-Hatz, Mary Modified, The Chance Orchestra, Les Enfoirés, etc.


> Sites web :
Officiels :
http://www.christophedeschamps.com
http://www.myspace.com/cdeschamps
http://fr-fr.facebook.com/pages/christophe-deschamps/159076517483629

http://www.missils-airlines.com
http://www.myspace.com/missils
http://fr-fr.facebook.com/pages/missils-airlines/268381987868?sk=wall

http://www.hi-hatz.com
http://www.myspace.com/hihatz
http://fr-fr.facebook.com/pages/Hihatz/174572545918825

Non officiels:
http://christophedeschamps.voila.net
http://christophedeschamps.forumactif.com

Vidéos :
CD présente son matériel : http://www.dailymotion.com/video/x176fp_interview-christophe-deschamps-la-b_music
CD en solo : http://www.youtube.com/watch?v=WgANLCnqxcQ
Avec Jean-Jacques Goldman : http://www.youtube.com/watch?v=qHkPb3NuNy4
CD présente de son studio Katox : http://www.youtube.com/watch?v=7wR9yClP4fs&feature=related

Sources principales :
http://www.christophedeschamps.com
http://christophedeschamps.voila.net
http://jeanmicheljarre.es (Fairlight Jarre)
http://michaeljonesforum.free.fr/Pages/christophe.html

Photos : Christophe Deschamps, Virginie Cheysson / Isabelle Chojnacki.

Remerciements : à Christophe Deschamps pour sa relecture et son aimable autorisation d'utiliser ses photos.

Partager cet article
Repost0
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 13:30

Bernard-Szajner.jpg

Musicien, inventeur et scénographe français d’origine polonaise, Bernard Szajner (prononcez « Zay-ner ») est souvent surnommé le "Brian Eno français” du fait de son éclectisme artistique et de son approche globale de l’art, alliant visuel et musique, et en ayant recours à la technologie de son temps, mise au service de son inspiration. Il a été le premier en France à réaliser des spectacles de lasers ; aux débuts des années 80, ses compositions de musiques électroniques ont reçu les éloges des magazines de rock anglais. Mais si nous évoquons cet artiste ici, c’est aussi parce qu’il est connu pour être l’inventeur, entre autres instruments, de la fameuse harpe laser, aujourd’hui indissociable des concerts de Jean-Michel Jarre, qui n’est donc pas son concepteur, comme beaucoup le croit, même si c’est sans aucun doute lui qui l’a popularisée.


Szajner-01 

 


> La vocation du spectacle et de la technologie

Bernard Scheiner est né à Grenoble le 27 Juin 1944 de parents juifs polonais. Ceux-ci cachent l’enfant des nazis dans une cave et sous un nom d’emprunt. Après la guerre, l’administration française change son vrai nom de famille Scheiner en Szajner. Il peint dès l’âge de 11 ans ; des masques, en particulier. A 17 ans, il visite le Conservatoire national des arts et métiers  il voit des automates pour la première fois. Adolescent, il est fasciné par les grands spectacles de Léonard de Vinci alliant effets mécaniques, acteurs et musique, qui décident de sa vocation, la scénographie. Plus tard, d’autres maîtres utilisant la technique dans une démarche artistique vont l’inspirer : Jacques de Vaucanson et ses mystérieux automates ; le magicien belge Etienne Gaspard Robert, dit Robertson, qui a créé les fantasmagories en améliorant le concept des lanternes magiques ; ainsi que Oskar Schlemmer de l’école « Bauhaus »…

 

A partir de 19 ans, il laisse ses pinceaux pour l’électronique. Il passe plusieurs années avec Weber Rehde chez Audax à élaborer les prototypes de haut parleurs à réverbération artificielle et à développer les premières enceintes "miniatures" sorties en France. Il travaille sur des « light-shows » dès la fin des années 60 et découvre le potentiel des lasers dont il créé les premiers spectacles en France. Il devient le scénographe de groupes tels que Magma, Gong, Bachdenkel et les Who… En 1975, il s'associe avec le technicien Patrice Warrener et le musicien Tim Blake (ex-Gong) pour travailler sur un nouveau genre de concept, mariant musique électronique et effets visuels : Crystal Machine. Ils se produisent notamment au Kinopanorama et au Palace à Paris. Malgré le succès de ces performances, les difficultés financières et techniques poussent Szajner à expérimenter ensuite des petits spectacles avec des groupes peu connus, comme au Planétarium. Et puis, déçu de ne pas être impliqué dès la composition musicale, il va par la force des choses s'initier à la composition pour concevoir des spectacles où visuel et musique seront réellement complémentaires.

 

« Les musiciens composaient une musique et ils nous demandaient après de venir plaquer des visions sur la musique. Alors ça ne donnait jamais vraiment un très bon résultat, pare que, théoriquement au départ, il faut concevoir les deux choses en même temps. (…) Alors comme généralement ça ne me satisfaisait pas, à la fin (..) j’ai décide de tout faire moi même »

 


> Ses premières compositions

En 1979, Szajner compose son premier album avec Colin Swinburne (Bachdenkel), Clément Bailly (Magma, Gong), Hanny Rowe (Heldon), Klaus Blasquiz (Magma) et Anannka Raghel, sous le nom de « Zed ». L’album « Visions of Dune » est inspiré du roman de Frank Herbert.

 

 

Szajner-02 

Le label Island est intéressé à condition qu’il fasse « du Kraftwerk ». Szajner renonce et se contente d’un petit label anglais… Le disque passe inaperçu en France.

L’année suivante, il compose une bande-son de 30 secondes pour un spot cinéma d’Amnesty international contre la peine de mort, alors encore en vigueur en France. Séduite, l’organisation le convainc de composer un album entier. Ce sera « Some deaths takes forever » avec pour inspiration la torture morale du supplicié. Klaus Blasquiz et Bernard Paganotti de Magma y participent. Pathé Marconi le signe. Les magazines anglais Sounds, Melody Maker et New Musical Express sont enthousiastes… Le DJ Carl Craig considère cet album comme rien de moins que son favori.

 

Sur l’album « Superficial music », qui sort en 1981, Szajner joue seul et pousse l’expérimentation électronique le plus loin possible. A partir de sessions de son premier opus « Visions of Dune » jouées à l‘envers et au ralenti, il s’adonne au mixage et à l’ajout d’effets. Il y utilise aussi un instrument révolutionnaire…


> ... La harpe laser !

En 1980, quand Szajner décide de jouer sa musique en concert, il cherche un côté scénique pour pallier à l’aspect statique du jeu électronique…


Grâce à son expertise et sa maîtrise de la lumière, il invente la harpe laser, qu’il nomme « Syringe ». Un rayon laser initial est séparé en 12 faisceaux disposés en éventail à l’intérieur d’un cadre triangulaire. Le principe de la "harpe" est que quand un des rayons laser, faisant office de "corde ", est interrompu par la main du musicien, la cellule photovoltaïque à son extrémité envoie un signal à un ordinateur qui déclenche une note. Malgré ses 12 octaves interchangeables par un système de pédales, elle reste un instrument limité, mais qui permet une gestuelle, bienvenue pour un côté plus spectaculaire de la performance.

Szajner-03 

Après quelques concerts à Paris (Les Halles), Bordeaux, et Metz (Festival de la Science Fiction et de l'Imaginaire), la télévision s’intéresse à lui, ainsi qu’un certain Jean-Michel Jarre séduit par le curieux instrument. Après une première entrevue avec Francis Dreyfus qui invite le concepteur dans son bureau pour lui demander l’autorisation d’utiliser son instrument, Szajner rencontre ensuite Jarre qui le questionne longuement sur les possibilités de la harpe autour d’un dîner. C’est ainsi que l’instrument est finalement embarqué pour l’aventure des Concerts en Chine en 1981. Szajner, trop occupé par ses propres activités, n’est pas du voyage, mais un des ses collaborateurs, Claude Lifante accompagne l’équipe et redessine la harpe pour l’occasion dans une version plus simple mais plus spectaculaire. L'indispensable Michel Geiss est chargé de faire la liaison avec les instruments électroniques. Déçu par l’usage minimal fait de “sa” harpe par Jarre, et n’ayant pas envie de devenir le “M. Harpe Laser”, Szajner délaisse peu à peu son instrument.

 

C’est aussi en se voyant jouer des claviers de manière si statique à la télévision, qu’il décide peu après de créer un autre instrument, le « Snark », dont l’apparence serait un « croisement entre une mitrailleuse lourde, une machine à tricoter et une guitare électrique »… C'est un instrument portatif qui dispose d'un clavier de touches spéciales qui fait des accords, et un autre des notes, mais dans le même mode musical. Il est capable de mémoriser jusqu'à 500 opérations, le tout transpose sur trois octaves.

 

En 1981, Szajner s’associe avec Karel Beer pour former le duo électro-pop The (Hypothetical) Prophets. Cachant leurs visages et se dissimulant derrière des pseudonymes, ils créent une douzaine de chansons en anglais et en français qui sortiront sur deux maxi 45T et sur l’album “Around the World with the (Hypothetical) Prophets”, entre 1982 et 1983. Juste après, Szajner change de style en créant un son plus rock (avec guitares, batteries…) et en faisant appel à la voix de Howard Devoto du groupe Magazine. Le résultat est l’album “Brute reason", sorti en 1983. L'album sera le point de départ de deux spectacles en 1983 : "Brute reason" pour le Hammersmith Lyric Theater de Londres, et "La chasse au Snark" pour le Printemps de Bourges.

 


> Le compositeur redevient scénographe

La reconnaissance des gouvernants vient quand il est fait Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres par le ministre de la Culture de la France, en 1985, et quand il reçoit un prix « Culture et technologies » de ce même ministère en 1986. Après les deux maxi 45T “The Big Scare“ (1984), avec Sapho, and “Indécent Délit” (1986), Szajner abandonne la musique pour se consacrer à une nouvelle carrière de metteur en scène multimédia et de concepteur de robots. Il fonde l’entreprise ART (Animation, Recherche, Technologie) qui intègre des “androïdes” (robots à l'aspect humain) à des spectacles et à la muséographie, notamment pour Disneyland Paris, et la Cité des Sciences de La Villette (deux animations dans le cadre de l'exposition permanente "Le Zoo des Robots", 1986-1991). Il conçoit ensuite des plateformes de simulateurs synchronisés avec des projections vidéos pour l’industrie de loisirs. Cette activité se développera en la conception de toute sorte d’attractions pour les parcs de loisirs, ou de la muséographie.


 

Parallèlement, il crée des spectacles multimédia : « Beispiel » pour le Festival des Arts Electroniques de Rennes, en 1986, « L’Esprit de la révolution », au Jardin des Tuileries, en 1989, le spectacle commémoratif du 60e anniversaire de la libération des camps de concentration, sur le Parvis du Trocadéro, en 2005. Le travail sur la lumière ne l'a jamais vraiment quitté si l'on en juge par ses sculptures lumineuses comme cette "Pluie de signes" (avec images en mouvement projetées sur des colonnes mobiles) à la Fête des lumières de Lyon, Place des Célestins, en 2005, ou la rénovation du Palais des Mirages du Musée Grévin (avec jeux de lumières et de miroirs) en 2006. D'autres oeuvres font l'objet d'expositions dans plusieurs galeries.

 

En 2007, il a déposé un brevet sur un procédé unique permettant au public d'interagir avec des images en 3D-Relief. Après un long silence, Szajner a composé en parallèle 4 nouveaux albums ces dernières années : "Shameless Clichés", "Shadow Boxing Thieves", "Death and Other Small Illusions", and "Bizarre Pieces for Grand Piano and Invisible Pianist" (non encore distribués).

 


> Discographie :

1980 : Some Deaths take Forever (LP, avec Zed)

1981 : Superficial Music(LP)

1982 : Back To The Burner / Back To Siberia (7", avec The (Hypothetical) Prophets)

1982 : Wallenberg / Budapest (12", avec The (Hypothetical) Prophets)

1983 : Around The World With The (Hypothetical) Prophets (LP)

1983 : Brute Reason (LP)

1984 : The Big Scare (12")

1986 : Indécent Délit (12")

 

 


 

> Vidéos :

http://www.youtube.com/watch?v=UNNb8NYlG1w (biographie en anglais)

http://www.dailymotion.com/video/xab92k_artmeeting-001-bernard-szajner_creation (interview)

 


> Audio :

"Le Snark" live à Londres en 1983 :

http://www.youtube.com/watch?v=FlnSlQwCRbE&feature=related

 


> Sites officiels :

http://www.szajner.net

http://www.myspace.com/bernardszajner

 


Sources :

http://www.french-new-wave.com/presse/INTERVIEW%20SZAJNER%201982.pdf

http://unesdoc.unesco.org/images/0009/000906/090604fo.pdf

http://www.stephenhobley.com/blog/laser-harp-2009/the-laser-harp-pages/bernard-szajner

http://www.allmusic.com/artist/bernard-szajner-p20899/biography

http://www.stylusmagazine.com/articles/on_second_thought/bernard-szajner.htm

http://www.saatchionline.com/szajner

http://www.ltmpub.freeserve.co.uk/bernardszajnerbio.html


Pour commenter cet article, rendez-vous sur le forum Aerozone.
Texte par Jérôme - Relecture : Jeanbatman / Photos par Bernard Szajner.

Autodidacte. "Je suis un autodidacte, complet, un dilettante dans le vrai sens du terme, c'est-à-dire quelqu'un qui fait seulement ce qui lui plaît, ce qui le passionne."

Entreprenant. "Plaquer ses propres visions sur la musique des autres, ça ne donnait jamais un très bon résultat, parce que théoriquement au départ, il faut concevoir les deux en même temps (...) À la fin, j'ai décidé de tout faire moi même."

Persévérant. "J'ai emprunté un synthé et j'ai tourné des boutons. Je faisais tout à l'oreille, jusqu'à ce que ça donne quelque chose."

Evident. "J'avais passé des années à faire de la lumière pour aller sur de la musique. C'était pour moi assez évident de retourner le problème et de faire de la musique à partir de la lumière."

Le travail de la lumière ne l'a jamais vraiment quitté. Hier et aujourd'hui.

Partager cet article
Repost0